Les conférences des Nations unies sur le climat (COP) ont pour objectif de répondre à plusieurs défis fondamentaux :
Préoccupation forte des pays en développement, l’adaptation tend à prendre une place de plus en plus importante dans les négociations climatiques. Elle est définie comme la démarche d’ajustement au climat actuel ou attendu, ainsi qu’à ses conséquences, de manière à en atténuer les effets préjudiciables et à en exploiter les effets bénéfiques. Une augmentation des températures à plus de 2°C oblige le monde à s’adapter. Une augmentation de la température au-delà de 4°C peut générer des situations de rupture pour la gestion de l’eau dans les pays les plus vulnérables.
L’eau est le principal vecteur par lequel le changement climatique impacte les sociétés et les écosystèmes, elle doit être au cœur des enjeux et des stratégies d’adaptation au changement climatique. Une grande part des financement internationaux et nationaux devront soutenir les actions d’adaptation dans le secteur de l’eau et des risques. C’est déjà le cas pour plus de 80% des financements adaptation de l’Agence française de développement et pour environ 60% du Fonds d’adaptation.
82% des Contributions nationales déterminées des pays (CNDP) présentées pour la COP21 ont un volet adaptation. Parmi ces contributions, 92% mentionnent l’eau. Les pays concernés sont essentiellement des pays en
développement.
Avec l’adoption d’un Objectif Eau dans l’Agenda 2015-2030 des Nations unies sur le Développement Durable, la communauté internationale a reconnu l’importance de la gestion de l’eau pour l’homme et la nature. Elle a entamé la définition d’indicateurs de suivi pour la mise en œuvre de cet Objectif qui donne des premières indications sur la gestion durable de l’eau dans des contextes changeants.
L’adaptation reste difficile à appréhender, au sein des négociations sur le climat, comme pour les différents décideurs. Malgré certaines avancées il reste un long chemin à parcourir concernant la caractérisation de ce
concept et la définition des outils de transparence, de suivi et vérification des actions d’adaptation portant sur la gestion de l’eau.
Les acteurs français réunis au sein du Partenariat Français de l’Eau invitent la communauté internationale à étendre sa réflexion relative à la gestion durable de l’eau dans un contexte de changement climatique. Ils proposent pour cela une typologie et des recommandations pour l’action, tout en rappelant l’importance d’éviter des situations de maladaptation.