Résumé
Les petites fermes (moins de 5 hectares) représentent environ 95 % des fermes dans le monde, et occupent l’équivalent de 20 % des terres agraires. En Asie et en Afrique subsaharienne, elles produisent jusqu’à 80 % de la production alimentaire. Cependant, l’accès à des financements leur est difficile.
En effet, les financements pour la petite agriculture, qui proviennent à 95 % d’acteurs publics, représentent seulement 1,7 % des financements climat totaux, et ne couvre qu’une infime partie des besoins du secteur.
De plus, ces fermes sont affectées de manière disproportionnée par les effets du changement climatique et par des chocs externes comme celui de la pandémie de Covid-19. Conséquence : alors que 93 % de la finance climat vise des projets d’atténuation, les financements pour la petite agriculture visent d’abord des projets d’adaptation (49 %), en grande partie via la mise en place d’infrastructures résilientes au changement climatique.
Ainsi, alors qu’elle est disproportionnellement faible, la finance climat à destination de la petite agriculture représente une opportunité majeure pour renforcer la résilience des agriculteurs et agricultrices et de leurs communautés. Pour cela, il faut que le secteur public sécurise ce type de financements et que les acteurs privés ouvrent davantage leurs financements à ce type de structure et partagent leurs données.