Le réchauffement climatique est une réalité et devient une préoccupation grandissante : aujourd’hui, il faut faire face à la récurrence des risques naturels et anticiper d’éventuelles crises sanitaires. En 2003, l’épisode caniculaire en France, exacerbé dans les centres-villes, a constitué une grave menace en particulier pour les personnes les plus fragiles. Depuis, le nombre de journées caniculaires continue de croître. Nos villes subissent une concentration plus importante d’activités anthropiques, elles sont généralement marquées par une forte minéralité et un déficit d’espaces de nature. Autant de caractéristiques qui favorisent le phénomène d’îlot de chaleur urbain, un des facteurs d’inconfort perçu dans les espaces publics. Les îlots de chaleur urbains sont à différencier du phénomène plus large du réchauffement climatique mais les centres urbains risquent toutefois de devenir étouffants, marquant une diminution de la fréquentation de leurs espaces publics. Par ailleurs, les tendances des températures moyennes dans les villes sont prévues à la hausse et devraient se renforcer tout au long du XXIe siècle. Le climat actuel d’Alger pourrait être celui de Marseille en 2050 ! Le traitement des espaces publics en ville doit être pensé pour accepter ces changements inéluctables. Quel rapport peut-on donc établir entre la ville et la chaleur ressentie ?