La mobilité s’inscrit au cœur des activités humaines et économiques. Il suffit pour s’en convaincre de voir l’effet immédiat d’une grève des transports ou des intempéries sur nos organisations. Les flux de déplacements des individus et des objets ne cessent de croître avec l’évolution des modes de vie et la transformation des modèles de production (externalisation des tâches, flux tendus, explosion du commerce en ligne). La mobilité permet aux personnes comme aux organisations de réaliser des activités courantes de la vie quotidienne (travail, formation, loisirs…).
Cependant, ses effets cumulés sur la santé (impact des polluants atmosphériques, bruits, fatigue, stress, insécurité routière…) et sur l’environnement (émission de gaz à effet de serre, consommations énergétiques, nuisances visuelles et sonores, consommation de terres agricoles et naturelles, rupture de corridors écologiques…) sont particulièrement néfastes. Pour promouvoir et accompagner la transition de la mobilité à l’écomobilité, c’est-à-dire à une mobilité durable et moins pénalisante pour l’humain, son cadre de vie et l’environnement, il est nécessaire d’agir sur plusieurs leviers.
Cette plaquette, destinée aux décideurs publics et privés, présente des recommandations stratégiques et méthodologiques pour engager et faire vivre une démarche d’écomobilité.
Il s’agit de démontrer que chacun peut agir à son échelle et que de nombreuses synergies sont possibles pour atteindre cet objectif.
Ainsi, il revient aux décideurs publics de mettre en œuvre une politique d’aménagement du territoire moins consommatrice d’espace qui réduise les trajets quotidiens, de proposer des services et solutions de mobilité attractifs, performants et sécurisés répondant mieux aux besoins individuels ou collectifs et aux spécificités de chaque territoire.
Les décideurs privés, notamment les employeurs, ont également un rôle important d’accompagnement des changements individuels de comportement, par le biais de solutions numériques de communication (audio ou visioconférences), de systèmes d’organisation sociale (télétravail, décalage des horaires de travail pour éviter les heures de pointe…) et par la promotion des modes de transports les moins polluants et les mieux adaptés aux activités de l’entreprise.