Compte tenu de la complexité des différents sujets à élaborer sous le Groupe de Travail sur l’AP (GTAP) et de la volonté des parties de ne pas retirer ou consolider un élément des notes à ce stade, beaucoup de pays ont estimé lors de la session de fermeture que l’évaluation du Secrétariat était satisfaisant et avait permis de faire quelques avancements. Même si que les parties puissent être satisfaites, leur décision d’accorder plus de temps à la négociation à Bangkok en septembre illustre un sentiment d’urgence. Les négociateurs chevronnés croient que les parties devront sortir de Bangkok avec un projet de texte consolidé si elles veulent rester sur la bonne voie pour l’adoption d’un paquet à Katowice.
Une partie du défi qui consiste à faire avancer le travail sur le GTAP est la nécessité de réaliser des progrès équitables dans ses nombreuses composantes. Tout au long des séances plénières, les Parties ont insisté sur le fait de livrer un équilibre et un paquet complet à la COP 24, mais les points de vue diffèrent sur ce que signifie réellement la pratique.
Pour les pays en développement, qui craignent que l’atténuation ait pris le pas sur l’adaptation et le financement, aucun élément laissé de côté n’a émergé comme un refrain commun. Les pays développés ont fait valoir que des questions techniquement plus complexes, telles que le cadre de transparence, requiert naturellement plus de temps.
En outre, il n’est pas encore clair quels éléments doivent être opérationnalisés à la COP24 et ceux qui pourront être déférés aux années prochaines. Les pays aussi partagent le sentiment que les progrès dans les négociations peuvent exiger que la question soit traitée à un niveau politique plus élevé.
Comme lors de la COP 23, les finances émergent comme un possible problème politique pour tout accord global à Katowice. Les pays en développement, dirigés par le groupe africain, ont continué à préconiser des modalités visant à améliorer la clarté des communications indicatives (ex-ante) biennales des pays développés sur les financements liés au climat, conformément à l’article 9.5 de l’accord ; ainsi que plus de clarté concernant le soutien fourni et mobilisé (ex-post) en vertu de l’article 9.7 de l’accord. Les pays développés ont insisté sur le fait que les modalités de l’article 9.5 étaient «hors de question » compte tenu de leurs cycles électoraux et budgétaires.