Après presque 3000 ans pendant lesquels le niveau des océans est resté stable, les observations par satellites montrent que la vitesse d’élévation du niveau de la mer a presque doublé et atteint aujourd’hui 3,5 mm/an en moyenne. C’est la redistribution de chaleur dans le système climatique qui engendre la dilatation thermique de l’océan, la fonte des glaciers continentaux et la perte de masse des calottes glaciaires, chacun contribuant environ à part égale. Si ces processus s’accentuent, certaines estimations n’excluent pas une élévation de 60 cm à 1 mètre à l’horizon 2100. Loin d’être uniforme sur la planète, ce processus se conjugue avec d’autres facteurs non climatiques comme l’enfoncement des sols ou la diminution d’apports de sédiments par les fleuves… Pour de nombreuses régions, les impacts de cette élévation du niveau de la mer sont incertains et l’utilisation de modèles d’évolutions en réponse à des forçages climatiques est un outil important d’aide à la décision pour l’aménagement des territoires.
Benoît Meyssignac