Quality of urban climate adaptation plans over time
Article de journal scientifique qui étudie les progrès de la planification de l'adaptation dans 327 villes européennes pour la période 2005-2020. Si la qualité des plans s'est améliorée, elle reste faible dans de nombreuses villes. La participation, le suivi & l'évaluation, ainsi que la cohérence des plans sont les points les plus faible.
Les auteurs créent un indice de qualité des plans d’adaptation, l’ADAptation plan Quality Assessment index (ADAQA). Dans cette analyse, la « qualité » des plans est définie comme les points forts du plan qui sont supposés conduire à une mise en œuvre efficace, tout en réduisant les compromis avec d’autres objectifs sociétaux.
L’indice s’appuie sur six principes de qualité des plans :
base factuelle
objectifs
actions
mise en œuvre
suivi et évaluation
participation de la société
Les auteurs ont également développé des sous-indices plus ou moins complexes et plus ou moins ciblés pour chacun des six principes (cf. figure ci-dessous). L’indice ADAQA est ensuite appliqué pour suivre les plans d’adaptation urbaine de 2005 à 2020 pour un échantillon de 327 grandes et moyennes villes d’Europe (UE 27 + Royaume-Uni). Cette étude permet de mettre en évidence les lacunes des plans d’adaptation actuels dans les villes européennes, tout en évaluant la manière dont les plans existants se sont améliorés au fil du temps.
🔎 Grands Enseignements
Sur les 327 villes étudiées, 167 (51 %) disposaient d’un plan d’adaptation. C’est au Royaume-Uni (30), en Pologne (22), en France (22) et en Allemagne (19) que l’on trouve le plus grand nombre de villes dotées d’un plan d’adaptation. 53 villes sur 157 ont élaboré leur plan dans le cadre d’une loi nationale, régionale ou locale obligeant les municipalités à élaborer un plan d’adaptation au changement climatique en milieu urbain – au Danemark, en Irlande, au Royaume-Uni et en France.
Le score moyen des villes sur l’indice le plus détaillé (ADAQA-3) est de 34 sur 100, ce qui montre une qualité globale relativement faible.
La qualité des plans diffère de manière significative entre les plans les plus anciens et les plus récents, ces derniers obtenant des scores plus élevés. Les comparaisons annuelles des notes montrent également que les plans se sont généralement améliorés au fil du temps, devenant plus détaillés et plus polyvalents sur certains sujets, sans pour autant s’élargir en termes de sujets abordés.
Les plans sont les plus performants lorsqu’il s’agit de détailler les mesures d’adaptation, de nommer les objectifs d’adaptation et d’énumérer les outils et les processus de mise en œuvre. Les points faibles sont la participation du public à l’élaboration du plan, ainsi que le suivi et l’évaluation, bien qu’ils s’améliorent au fil du temps.
En ce qui concerne la « cohérence » entre les risques climatiques identifiés et les mesures planifiées et contrôlées par la ville, les résultats se sont légèrement améliorés au fil du temps, mais les plans sont moins cohérents lorsqu’il s’agit de faire correspondre les risques ou les incidences pour les groupes vulnérables avec les mesures d’adaptation.