Depuis une vingtaine d’années, les politiques d’investissement socialement responsable conduites par certains acteurs financiers comprennent un volet environnemental et traitent donc du climat. Une évolution beaucoup plus récente a donné au climat une place particulière au sein de la sphère financière.
En 2016, les investisseurs institutionnels (fonds de pension, caisses de retraite, compagnies d’assurance, fonds souverains…) représentaient 85 trillions8 de dollars d’actifs gérés à travers le monde, dont plus de la moitié aux États-Unis, un quart en Europe et 20% en Asie, selon PwC9. Les investisseurs institutionnels, comme les épargnants individuels, peuvent faire appel à des gestionnaires d’actifs.
Les acteurs financiers privés ont commencé à développer des produits et services directement destinés à financer des actifs qui contribuent à la transition bas carbone.
Comme l’ensemble des acteurs financiers, les autorités financières qui prennent des mesures liées au climat peuvent avoir deux motivations principales :
- orienter les flux de capitaux pour répondre aux objectifs climatiques, en particulier leurs
objectifs nationaux. C’est le rôle principalement des autorités politiques (policy makers). - réduire les risques liés au changement climatique pour assurer la stabilité des systèmes
financiers. C’est la mission des superviseurs financiers.
Ces mesures peuvent être internationales, régionales ou nationales et comporter des
degrés de contraintes variés : depuis les mesures obligatoires et vérifiées jusqu’aux mesures
d’orientation et d’application volontaire.