Renforcement de la capacité des agriculteurs à restaurer les réserves dégradées et à améliorer leurs moyens de subsistance

La Fondation pour la conservation et la gestion de l'environnement (Ecomaf Ghana) atteint la sécurité alimentaire tout en luttant contre la déforestation et ses causes, grâce à ce programme de renforcement des capacités des agriculteurs

Une initiative de Fondation pour la conservation et la gestion de l'environnement (Ecomaf Ghana)

Présentation de l'initiative

Les activités humaines, principalement l’agriculture non durable et l’exploitation forestière illégale et non sélective, ont dégradé 85 % de la région forestière de Guinée au Ghana, un point clé de la biodiversité mondiale gravement menacé (Arcilla et al., 2015 ; Dowsett-Lemaire & Dowsett, 2014). L’intensité de la déforestation au Ghana a transformé des parties de certaines réserves forestières en prairies. La réserve forestière Ongwam II, dans laquelle se trouve le site du projet, est l’une des réserves la plus fortement dégradées de la région d’Ashanti au Ghana. L’objectif de développement durable 15 (ODD 15) met l’accent sur la protection des forêts restantes et la restauration des forêts dégradées par le biais du reboisement. Cet objectif revêt une importance particulière pour le Ghana, car plus de 10 % des Ghanéens vivent à la lisière des réserves forestières et ils collectent des produits forestiers non ligneux pour assurer leur subsistance (Ahenkan & Boon, 2011a, 2011b). La restauration des forêts dégradées aura deux avantages. Tout d’abord, elle améliorera le flux continu de bénéfices provenant des ressources forestières pour les habitants des zones rurales dont les moyens de subsistance dépendent principalement de la forêt. Deuxièmement, elle renforcera la durabilité de la biodiversité et des services écosystémiques tirés de la forêt. Les bénéfices tirés de la forêt cesseront si la restauration, l’entretien et la gestion durable de la forêt sont négligés.

Au Ghana, les écologistes et les agriculteurs doivent trouver un équilibre entre l’expansion agricole et les priorités de la conservation afin de maintenir la forêt et la biodiversité (Asare et al., 2014). Souvent, les écologistes craignent d’engager les agriculteurs dans des projets de restauration des forêts en raison de la probabilité d’expansion de leurs exploitations dans les forêts restantes. Cependant, nos recherches antérieures ont montré que lorsque les agriculteurs sont supervisés dans un projet de reforestation, il n’y a pas d’empiètement sur la forêt. Afin de garantir l’efficacité des pratiques agricoles lors de la culture d’arbres pour restaurer la forêt, les agriculteurs participant au projet vont être formés aux technologies d’intensification agricole lors de la deuxième phase du projet de plantation d’arbres.

Il est prouvé que l’intensification agricole pourrait doubler la production des petits exploitants agricoles sur une même parcelle de terre (AGRA, 2013). Le surplus de rendement résultant de l’intensification pourrait être commercialisé et contribuer au revenu des ménages. Les agriculteurs seront également formés à la manière d’ajouter de la valeur aux cultures vivrières qu’ils récolteront et stockeront pendant une période donnée, afin d’éviter les pertes après récolte. En effet, les techniques d’intensification entraîneront une augmentation de la production. Ce programme de renforcement des capacités des agriculteurs pourrait permettre de combler les écarts de rendement. Ceci pourrait progressivement constituer une solution viable à long terme pour atteindre la sécurité alimentaire sans nécessairement une extension des exploitations agricoles provoquant la déforestation. La mise en œuvre de cette stratégie de renforcement des capacités, associée au projet de plantation d’arbres, conduira à une approche gagnant-gagnant de la restauration des forêts et du développement des moyens de subsistance.

Objectif

Atteindre la sécurité alimentaire sans nécessairement se fonder sur une extension des exploitations agricoles provoquant la déforestation

Niveau de réalisation

Recherche en cours

Dates du projet

8/1/2018

Résultats quantitatifs

Les résultats quantitatifs pourront être calculés en fonction du nombre d’arbres plantés, d’hectares de réserve forestière dégradée plantés, du nombre d’agriculteurs impliqués, de la taille des terres allouées à chaque agriculteur, etc.

Résultats qualitatifs

Les résultats qualitatifs attendus viseront la motivation des agriculteurs à participer au projet, l’engagement des agriculteurs envers le projet, etc.

Financement

Foundation Rufford

A propos
de l'organisation

Fondation pour la conservation et la gestion de l'environnement (Ecomaf Ghana)

Site web
Emmanuel Acheampong
Directeur et fondateur
ea.opoku@yahoo.com
61475508394

Ecomaf Ghana est une organisation non gouvernementale qui milite pour la conservation des forêts, la protection des plans d’eau et l’amélioration et le développement des moyens de subsistance en milieu rural.
Elle est orientée vers la recherche-action et mène des recherches sur les questions les plus urgentes en matière de gestion forestière et d’amélioration des moyens de subsistance au Ghana. En utilisant une approche multidisciplinaire, nous visons à améliorer le bien-être des personnes, en particulier des plus démunies dans les zones rurales, à protéger l’environnement, en particulier les réserves forestières et les plans d’eau menacés, et à assurer l’équité pour tous, grâce à des modèles de durabilité. Nous y parvenons grâce à des recherches innovantes, en développant les capacités des communautés rurales et en les faisant participer à des programmes de moyens de subsistance durables, à des projets de reforestation et à des techniques de gestion de l’environnement. Nous espérons engager un dialogue avec les acteurs de l’environnement afin d’informer les politiques publiques et les pratiques qui affectent l’environnement et les personnes qui y vivent.

 

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