Bâtiment • Les acteurs de l’immobilier revoient leurs fondations pour s’adapter aux changements climatiques

À l’heure des appels à la sobriété, des pressions géopolitiques sur l’approvisionnement en énergie et d’intensification des aléas climatiques, le secteur des bâtiments est contraint de s’adapter. Face à la multiplication des évènements climatiques extrêmes, la valeur des actifs immobiliers exposés se dégrade. La disposition des nouvelles constructions, leur conception et leur composition sont ainsi repensées en vue des projections climatiques. Les activités de rénovation du bâti existant et de construction de l’immobilier futur font face à l’impératif de combiner efficacité énergétique et résistance aux pressions climatiques. Pour cela, l’adaptation se fait une place croissante dans les codes de construction, l’architecture et le secteur des assurances.

• Les coûts humains, financiers et les émissions s’enflamment avec les effets du changement climatique sur les infrastructures

• En changeant plus vite que les fondations, le climat fait trembler le parc immobilier

• La capacité de résistance des bâtiments s’édifie dès l’étape de la conception 

• Face aux risques climatiques, le secteur de l’assurance est en chantier

L’intégration de l’adaptation dans les codes de construction ou de rénovation reste marginale, bien que l’augmentation des impacts du changement climatique cause de plus en plus de dégâts matériels et de pertes de vies humaines. Des pays comme le Japon ou les États-Unis ont lancé tôt des recherches pour prévenir les catastrophes naturelles auxquelles ils sont historiquement exposés. Néanmoins, ces dernières sont amenées à s’intensifier dans ces pays et à augmenter dans ceux où elles étaient moins probables, du fait du changement climatique. Ce dernier exige l’intégration complémentaire des mesures d’atténuation et d’adaptation, qui n’étaient pas prises en compte dans les technologies visant exclusivement  la résistance des bâtiments. Pour faire face aux impacts quand ils ont déjà eu lieu, l’assurance peut être un levier important ; mais l’augmentation de ces impacts oblige le secteur à s’adapter. En effet, l’adaptation a trait à la réalisation de risques et donc à la capacité du secteur de l’assurance à fonctionner à partir d’un modèle qui prenne en compte l’augmentation de ces risques et qui parvienne à mieux les répartir.