Émissions • Depuis l’Accord de Paris, des émissions mondiales records malgré les transitions engagées dans certains secteurs
À l’heure où la plupart des points de négociations sous l’Accord de Paris achoppent sur la question des financements et de la solidarité Nord-Sud, les trajectoires croisées des émissions des pays industrialisés et des grands émergents redessinent l’équilibre entre les responsabilités passées, présentes et futures.
- Les émissions mondiales de CO2 ont atteint un nouveau record en 2022, malgré la chute conjoncturelle observée en 2020, l’année de la pandémie de Covid-19.
- Les émissions stagnent dans l’OCDE. L’UE et le Royaume-Uni ont entamé une réduction durable de leurs émissions territoriales. La tendance est plus erratique aux États-Unis depuis 2000. Le Japon a atteint un pic en 2013, comme l’Australie (2017) et la Corée du Sud (2018), plus sous l’effet d’une faible croissance du PIB que d’une réelle bascule du mix énergétique.
- Les émissions croissent surtout hors-OCDE, qui représentent désormais 60 % des émissions mondiales. Plus de 70 % de la croissance des émissions mondiales depuis 2000 a eu lieu en Chine, où les émissions par habitant dépassent même celles de l’UE. Les émissions par habitant de l’Inde ou de l’Indonésie restent très inférieures à celles des pays industrialisés.
- De mieux en mieux mesurées, les inégalités carbone s’observent désormais autant entre niveaux de revenus à l’intérieur des économies qu’entre les pays à l’international. Ainsi, l’empreinte carbone des classes moyennes et des hauts revenus en Chine converge avec celle des pays industrialisés, et creuse l’écart avec les revenus les plus faibles.