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Japon • À la pointe de la technologie et du report modal

Le Japon ambitionne de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 26 % en 2030 par rapport aux niveaux de 2013 et de 25,4 % par rapport aux niveaux de 2005. C’est le seul membre du G20 à avoir formulé un objectif chiffré dans le secteur des transports, à savoir une baisse de 27 % à l’horizon 2030 par rapport aux niveaux de 2013.

Année de publication

2019

Localisation

Japon

Rédacteur

Ghislain Favé • Consultant

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Sommaire

  1. Une baisse des émissions lente permise par la réduction du volume de transport routier
  2. Un décarbonation du parc automobile portée par des constructeurs dynamiques
  3. Un réseau ferroviaire dense dont la part modale continue de progresser
  4. « Revitaliser » les villes japonaises grâce aux transports en commun et doux

Grands enseignements

  1. Les émissions de GES du transport au Japon ont diminué de 3,6 % entre 2013 et 2018 dû principalement à la réduction de 3,97 % des émissions du transport routier. Cette baisse semble permise par la réduction du volume global de transport routier, une situation unique parmi les pays développés provoquée par une économie en berne, une démographie avancée, et un report modal vers le train en hausse. (Enerdata, 2019) ;
  2. Les nombreuses innovations des constructeurs automobiles et la stratégie de déploiement du gouvernement de ces véhicules nouvelle génération font du Japon un leader mondial. Toutefois, elles ne représentent que 1,2 % du marché actuellement, et l’impact des taxes sur la possession de véhicule privé semble plus important que l’impact des exemptions sur l’achat de véhicule électrique ;
  3. Le Japon s’engage sur la voie de l’hydrogène avec un programme ambitieux, impliquant acteurs gouvernementaux et industriels sur de nombreux projets multi-sectoriels. Pour l’heure, les incertitudes techniques et économiques ne sont pas encore levées et le mode de production d’hydrogène ne permet pas des gains de CO2 significatifs ;
  4. Les réseaux ferroviaires ultra performants et en constante progression affichent une part modale de 33%, la plus importante au monde, et sont au coeur de la stratégie de revitalisation régionale de l’Etat qui donne les moyens financiers et juridiques aux collectivités pour les réhabiliter ;
  5. Le vélo, dont la pratique est universelle et la part modale dans les villes en hausse, est favorisé par un urbanisme avec une forte densité commerciale. Délaissé pendant longtemps des politiques publiques locales et nationales, il revient au coeur des stratégies de mobilité des collectivités.