Canada • L’intensité énergétique du secteur résidentiel gagne en efficacité

Introduction

Situé sous des latitudes où les changements climatiques se font particulièrement ressentir, le Canada affiche en 2016 une baisse de ses émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le secteur résidentiel malgré une augmentation de sa consommation d’énergie. Cette amélioration de « l’intensité carbone » des énergies utilisées permet ainsi de compenser les choix résidentiels d’une population en croissance. Elle est en grande partie due au cadrage normatif dynamique mené par Ressources Naturelles Canada, lequel incite les acteurs non étatiques à développer des produits et des bâtiments de plus en plus performants à travers l’ensemble du pays. Au-delà des certifications et des multiples programmes incitatifs, les initiatives locales menées le plus souvent en partenariat entre acteurs, jouent également un rôle dynamique dans cette tendance qui devrait s’accentuer les prochaines années.

Sommaire

1 • Le secteur résidentiel au Canada: Baisse des émissions et augmentation de la consommation d’énergie
L’augmentation de la population et l’efficacité énergétique, principaux facteurs d’influence
Une corrélation avec les conditions météorologiques annuelles
Une consommation marquée par le chauffage des pièces et de l’eau
Une réduction continue de l’intensité énergétique
2 • Un cadre normatif efficace sur l’efficacité énergétique
L’impulsion des programmes incitatifs
3 • Les actions à l’échelle des provinces et des villes
Le Cadre pancanadien, symbole d’un partenariat multiple
Un dynamisme local mené par les villes et les ONG
4 • L’amélioration de l’efficacité énergétique par la transformation du marché
S’appuyer sur l’outil normatif pour transformer le marché L’impulsion des programmes incitatifs

Conclusion

Du fait de partenariats dynamiques entre les différents acteurs d’une filière du bâtiment durable en expansion qui agissent aussi bien sur la législation que sur l’innovation technique, les émissions de GES du secteur résidentiel du Canada de ces dernières années baissent malgré l’augmentation de la consommation totale d’énergie d’une population en croissance et d’un mode de vie résidentiel toujours plus gourmand en énergie. Les initiatives locales de bâtiments résidentiels à zéro émission, bien qu’encore timides au regard de l’ensemble des constructions, sont néanmoins en expansion.

L’amélioration continue de l’efficacité énergétique des normes de construction, des appareils de chauffage et des appareils ménagers jouent les principaux rôles dans cette baisse, tout comme les conditions météorologiques en évolution, compte tenu de la situation géographique nordique du pays. Au vu des dynamiques engagées, l’évolution des émissions de GES du secteur résidentiel canadien sera à suivre avec attention dans les prochaines années, en analysant la part revenant aux acteurs… et la part due au réchauffement.