Transport • Le trafic aérien redécolle, la transition reste sur le tarmac

Le trafic aérien est en bonne voie de retrouver son niveau de 2019 et de le dépasser dès 2023. Néanmoins, la crise énergétique est venue souligner la non-pérennité d’un carburant basé sur les énergies fossiles. La décarbonation du carburant et des activités dévient a stratégie favorisée, davantage que le report modal.

Année de publication

2022

Rédacteur

Observatoire Climate Chance

Le trafic aérien est en bonne voie de retrouver son niveau de 2019 et de le dépasser dès 2023. Néanmoins, la crise énergétique est venue souligner la non-pérennité d’un carburant basé sur les énergies fossiles. La décarbonation du carburant et des activités aériennes apparaissent comme la stratégie favorisée, davantage que le report modal de la demande.

  • Malgré des perturbations, un redécollage réussi pour le trafic aérien
  • La reprise du trafic plus rapide que la décarbonation du secteur : le départ de CORSIA retardé (Carbon Offsetting Scheme for International Aviation) , la compensation au point d’arrêt
  • Pour répondre à la demande, les compagnies font tapis sur la neutralité carbone et les innovations technologiques
  • Les appels à la réduction du trafic ont du mal à se faire entendre

Après avoir traversé une zone de fortes turbulences en 2020 et en 2021, le trafic aérien reprend son vol. Mais les initiatives pour le faire bifurquer vers la décarbonation sont en retard par rapport à la reprise de la croissance du trafic , qui rattrape déjà ses niveaux d’avant pandémie. Les alternatives aux carburants fossiles, à base de biocarburants ou de motorisations électriques ne seront pas véritablement au point avant 2040, bien que des premiers tests réussis aient été observés en 2021 et en 2022. En attendant 2040, l’efficacité du système CORSIA, censé compenser les émissions du secteur, a été fragilisée et retardée par la baisse du trafic en 2020. Dans ce contexte, les appels à la réduction du trafic se font de plus en plus vocaux, en particulier en Europe, bien qu’ils demeurent contraires à la raison économique des compagnies. Les études récentes et la société civile insistent donc sur le rôle des États, des gouvernements locaux et des aéroports, pour atteindre les objectifs nationaux de réduction des émissions