Transport • En ville, les effets de la pandémie révèlent la concentration du marché de la mobilité bas carbone

Compétence majeure des gouvernements locaux, l’organisation de la mobilité urbaine offre un terrain fertile à l’expérimentation des politiques climatiques. En 2020, la pandémie a fragilisé certains pans de ces stratégies, en plaçant les opérateurs des transports en commun dans des situations financières intenables, mais a aussi accéléré le déploiement d’infrastructures cyclables. À tel point que le marché mondial de la bicyclette est en grande difficulté pour répondre à la demande, allongeant les délais de livraison à des niveaux sans précédent. Le renouveau de la mobilité urbaine s’organise alors autour de pôles concentrés d’acteurs dominants.

Près de deux ans après le début de la pandémie de Covid-19, les effets des confinements maintiennent la pression sur l’organisation des transports et de la mobilité urbaine, tout en renforçant les entreprises déjà bien installées.

• Fragilisés par la baisse de leurs revenus, les opérateurs de transports en commun doivent s’adapter au rebond timoré de la fréquentation.
• Pour autant, l’électrification des bus poursuit son élan et, après avoir conquis la Chine, s’ouvre à de nouveaux marchés en Europe et en Amérique Latine, portée par l’omniprésent constructeur chinois BYD.
• Mesure phare de résilience de la mobilité en ville, le vélo paie désormais la rançon de son succès engendré par l’explosion de la demande et les investissements des villes dans les infrastructures cyclables.
• Partout dans le monde, usagers et vendeurs de bicyclettes doivent s’accommoder de l’allongement des délais de livraison et des pénuries de pièces détachées, alors que le marché s’articule autour de quelques fabricants.
• Une concentration du marché également observée parmi les entreprises émergentes du free-floating, autour d’une poignée d’acteurs dominants qui investissent un nombre croissant d’espaces urbains et absorbent les plus petits concurrents.