Usage des sols • Les droits de la nature, un rempart contre la destruction des écosystèmes naturels
Des millions d’hectares de forêts perdus, des cours d’eau pollués, une biodiversité détruite, des mégatonnes de CO2 émises. Les lieux naturels seraient-ils mieux protégés avec une personnalité juridique ? À travers le monde, des citoyens et associations locales ont obtenu de conférer des droits à des sites naturels.
Les rapports se succèdent en mettant en lumière toujours plus de données chiffrées sur les atteintes à la nature sans qu’aucune des mesures préconisées ne freine efficacement la tendance. Des millions d’hectares de forêts perdus, des cours d’eau pollués, une biodiversité détruite, des mégatonnes de CO2 émises. Et si tous les éléments de la nature avaient des droits ? Serait-elle mieux protégée avec une personnalité juridique ? À travers le monde, des citoyens et associations locales ont obtenu de conférer des droits à des sites naturels, avec des succès variables.
- La déforestation poursuit sa course effrénée
- La reconnaissance des droits de la nature est un nouveau paradigme pour protéger les entités naturelles
- Les origines du mouvement : les droits de la nature, une réponse à l’échec relatif du droit de l’environnement
- Les droits de la nature reconnaissent la nature en tant qu’entité titulaire de droits, ce qui impose à la société et aux humains de les respecter et de les protéger
- Les droits de la nature est un moyen de lutter contre la déforestation, le changement d’affectation des sols et la pollution qui fragilisent les écosystèmes naturels.
- Bien que les droits de la nature soient de plus en plus reconnus par la société civile et les peuples autochtones, leur effectivité et leur protection juridique restent incertaines
Alors que les forêts, les cours d’eau, et autres éléments de la nature subissent des atteintes anthropiques, aux effets néfastes, se développe en parallèle un mouvement qui promeut un mécanisme nouveau : la personnalité juridique de la nature. Cela consiste à reconnaître à la nature des droits fondamentaux par le biais d’une juridiction ou d’une loi. Face à l’échec relatif du droit de l’environnement classique, les droits de la nature sont devenus une alternative sérieuse dans de nombreux pays du monde entier, à l’instar de l’Équateur, de la Bolivie, de la Nouvelle-Zélande, de l’Inde, de la Tanzanie, du Nigeria, etc. Les communautés autochtones, les ONG, les citoyens s’en servent désormais comme un bouclier face aux menaces qui pèsent sur les rivières, les fleuves, les forêts. Si, dans certains pays, des résultats notables sont enregistrés, l’effectivité des droits conférés à la nature doit encore être éprouvée sur le long terme, au vu des difficultés rencontrées pour enrayer la destruction des forêts notamment.