Ghana • Croissance, électrification, émissions : un numéro d’équilibriste
Avec une croissance de 5 % en moyenne depuis 2013, le Ghana est une des économies les plus dynamiques de la planète. Le taux d'électrification ghanéen est un des plus élevés d'Afrique subsaharienne et le pays est devenu exportateur d'électricité dans la seconde moitié des années 2000.
Grands enseignements :
- Les émissions du secteur électrique
ghanéen étaient de 2,71 millions de
tonnes de CO2 en 2017 contre 3,52 en
2013. Dans le même temps la production
électrique est passée de 12,9 à 14,1 TWh; - Le rôle des collectivités dans la
production d’énergie est limité, elles
peuvent principalement intervenir via
leurs missions de développement économique
en soutenant l’électrification de zones d’activité
locales; - La baisse de l’intensité carbone
de l’électricité s’explique par le
développement de centrales à gaz
stimulé à la fois par la découverte de ressources
locales et par des pénuries récurrentes
d’électricité. L’hydroélectricité, la principale
source d’électricité décarbonée du pays, ne
progresse pas; - La société civile, et notamment les
femmes, s’oppose autant qu’elle
propose en se mobilisant contre les
projets de centrale à charbon tout en ayant un
rôle important dans la formation et la
sensibilisation de la population sur les questions
énergétiques. - Le secteur électrique ghanéen
est en cours de restructuration après
des années de grandes difficultés. La
mauvaise santé financière des entreprises
publiques fait reposer l’exploitation des
importantes ressources renouvelables du pays
sur des investissements privés. Malgré des
objectifs ambitieux et des politiques d’incitation,
le parc renouvelable hors grandes installations
hydraulique reste pour l’instant négligeable.
Plusieurs projets sont en cours dans le solaire,
l’éolien mais aussi l’énergie houlomotrice;